C’était un jour où je trouvais que les mots n’avaient pas suffi. J’ai vu cette femme de bronze. Je l’ai prise dans ma main, je l’ai soupesée. Ça, c’était parlé.
A dire vrai, j’aurais préféré qu’on me l’offre, mais c’était risqué d’attendre. Et puis je trouve émancipant de m’offrir des cadeaux à moi-même.
Elle tient en équilibre sur le ventre. Elle est ronde et forte. Elle exécute une posture de yoga balèze. C’est une femme en paix. J’aimerais parfois la faire immense et me nicher contre elle.
Elle n’est pas seule, il y a une autre femme de bronze près d’elle. Évidemment.
Amandine Dhée