À la fin
quand la maladie est passée par là
que la vie survit avec la mort
l’âme se brise dans la certitude
si durement acceptée
du jamais plus.
De ma mère-enfant ne me restent
que l’empreinte de ses mains
sur mon corps et dans ma voix
la trace de son cœur innocent.
Et parce qu’il faut endurer l’absence
et rassurer le cœur orphelin
j’écris des mots sur le sable
et dans le vent du poème.
Puis je sors le dernier cadeau
de mon enfant-mère un talisman
qui protège nos fragilités sans âge
cercle parfait dont elle a fleuri
la circonférence avant de peindre
en son centre les courbes de l’amour
le S violet du savoir infini.