Dernier cadeau de ma mère, par Sylvie Fabre G.

À la fin

quand la maladie est passée par là

que la vie survit avec la mort

l’âme se brise dans la certitude

si durement acceptée

du jamais plus.

 

De ma mère-enfant ne me restent

que l’empreinte de ses mains

sur mon corps et dans ma voix

la trace de son cœur innocent.

Et parce qu’il faut endurer l’absence

et rassurer le cœur orphelin

j’écris  des mots sur le sable

et dans le vent du poème.

 

Puis je sors le dernier cadeau

de mon enfant-mère un talisman

qui protège nos fragilités sans âge

cercle parfait dont elle a fleuri

la circonférence avant de peindre

en son centre les courbes de l’amour

le S  violet du savoir infini.

Sylvie Fabre G

 

 

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